Cet homme bat peut-être le record académique du nombre de publications données en séance soit 138 communications en 37 ans de présence dans notre Compagnie, Cette œuvre qu'il est impossible de présenter ici en détail, est extrêmement attachante. Elle est celle d'un physicien, biologiste et surtout biomécanicien. C'est un observateur attentif qui traite en particulier d'hydrodynamique et d'aérodynamique. Ceci l'amène à s'intéresser dans le désordre, aux hélices d'avion, aux graines ailées fournies par certains arbres, au vol des oiseaux, à la circulation des poissons dans l'eau, aux parachutes, aux moulins à vent, etc.

     Mais cet éprit original est aussi un inventeur. Avant d’entrer à l’académie, il avait mis au point, en 1895, un phonographe remarquable qui fera l’objet d'un brevet et de plusieurs publications dans les revues scientifiques. L’originalité de l’invention tient essentiellement à son aiguille phonographique dont la forme spécifique permet l'enregistrement sans déformation sensible du timbre. A la reproduction, les voix sont plus naturelles que celles qu'enregistrent les autres phonographes. Le livret publié en 1897 par le professeur en vue de la commercialisation de son invention en donne une description détaillée. On y découvre notamment que le phonographe est doté d’un mécanisme à poids et d’un régulateur de vitesse à plumes. En 1900, le docteur Amans fit une communication sur la fabrication de pâtes phonographiques devant l'Association Française pour l'Avancement des Sciences. Dans un article très argumenté, intitulé Sur le nouvel inscripteur d’Edison, paru dans Bulletin mensuel de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier en 1913, il soulignait les avantages de son propre burin par rapport aux productions américaines. 

Source du second paragraphie : PHONORAMA,  https://www.phonorama.fr/des-createurs-francais.htmlec

Voir aussi son éloge par Louis Soudan, en 1944 et publié plus tardivement :

https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/SOUDAN-RECEPTION-ELOGE-AMANS-1952.pdf